Initiative pour la
protection des frontières

La politique malhonnête du Conseil fédéral en matière de statut de protection joue les prolongations

Le Conseil fédéral prolonge le statut de protection S pour les Ukrainiens, sans toutefois s’attaquer aux dysfonctionnements. Cela implique des coûts à hauteur de milliards de francs pour les contribuables suisses ces prochaines années.

Le Conseil fédéral prolonge le statut de protection des Ukrainiens jusqu’en mars 2026. Nous en serons alors à quatre ans de statut de protection incluant le droit à l’aide sociale. Dans les faits, cela signifie ni plus ni moins que des dizaines de milliers d’Ukrainiens seront accueillis durablement et profiteront aisément de notre État social. Or, après cinq ans, le statut de protection sera transformé en permis de séjour. Les communes devront mettre des logements à disposition. Les assurés maladies suisses doivent prendre en charge les frais de santé générés et les contribuables les milliards de coûts de l’aide sociale.

Le ministre compétent en matière de justice et d’asile, Beat Jans (PS), ne montre aucune volonté de s’attaquer aux abus manifestes, notamment en ce qui concerne le statut de protection : en particulier, lorsque des Roms se font passer pour des réfugiés ukrainiens. Et que dire des prétendues victimes de la guerre qui se rendent régulièrement dans leur pays d’origine. Le statut de protection doit être limité aux personnes qui proviennent effectivement de zones de guerre, comme l’a exigé le Conseil des Etats lors de la session d’été : Le Conseil des Etats demande une adaptation et une limitation du statut de protection S (parlament.ch).

Le problème principal n’est pas abordé

Pire, le problème principal du statut de protection reste intact : dès son introduction, l’UDC avait mis en garde contre le fait de lier le statut de protection au droit à l’aide sociale (UDC Suisse – Statut de protection : oui, mais sans répéter les erreurs). Or, cette aide est la raison principale pour laquelle seule une minorité de réfugiés ukrainiens veulent travailler en Suisse et subvenir eux-mêmes à leurs besoins. Il n’y a pratiquement aucune incitation ou obligation à travailler.

La politique du Conseil fédéral en matière de statut de protection est doublement malhonnête : d’abord, on continue à faire croire à la population que le statut de protection est destiné à favoriser les retours. Il s’agit pourtant d’une admission de fait. Ensuite, le conseiller fédéral Beat Jans affirme vouloir améliorer l’intégration sur le marché du travail, mais il ne limite pas l’aide sociale pour les Ukrainiens aptes à travailler. Tout ceci est inadmissible. Comme toujours, c’est la population suisse qui doit à la fin en supporter les conséquences.

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