Initiative pour la
protection des frontières

Asile : le statut S doit être réservé aux personnes ayant réellement besoin de protection

La Confédération gaspille des milliards de francs d’argent public. Le Groupe parlementaire fédéral UDC s’oppose fermement à la croissance continue des dépenses et rejette clairement l’affaiblissement du frein à l’endettement inscrit dans la Constitution. L’octroi du statut S doit quant à lui être limité aux Ukrainiens ayant réellement besoin de protection. En outre, le groupe UDC s’oppose à toute nouvelle aide de plusieurs milliards à l’Ukraine.

Grâce notamment aux mesures d’allègement, le budget 2025 présente un excédent structurel de 115 millions de francs, respectant ainsi de justesse le frein à l’endettement. Les représentants de l’UDC se sont engagés au sein des commissions consultatives pour que les contributions à l’agriculture ne soient pas réduites, mais maintenues à leur niveau actuel. Une agriculture productive est essentielle à la sécurité de l’approvisionnement de notre pays. Compte tenu de la situation géopolitique, l’UDC maintient sa demande d’augmenter les dépenses de la défense à 1% du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2030 ; montant de 530 millions de francs devrait être inscrit à cet effet dans le budget 2025. D’autre part, le groupe UDC demande des réductions de dépenses de 85 millions de francs pour les centres d’asile fédéraux et de 250 millions de francs pour l’aide au développement. En outre, les dépenses de personnel de la Confédération doivent quant à elle être réduites de 70 millions de francs.

Pas de millions supplémentaires pour le statut S

Depuis la déclaration de guerre russe à l’Ukraine en 2022, la Suisse a accordé une protection temporaire à 65’000 Ukrainiens bénéficiant du statut S. Depuis lors, le coût total de cette mesure s’élève à environ 3 milliards de francs, sans compter le personnel supplémentaire nécessaire au Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et les coûts pour les cantons et les communes.

Le groupe UDC approuve la motion 24.3378 « Limiter le statut S aux personnes qui ont réellement besoin de protection » de la conseillère aux États UDC Esther Friedli. Concrètement, seules les personnes ayant eu leur dernier domicile dans des régions ukrainiennes entièrement ou partiellement occupées par la Russie ou dans lesquelles se déroulent des combats plus ou moins intenses devraient encore pouvoir bénéficier d’une protection temporaire.

L’Ukraine est 15x plus grande que la Suisse ; de vastes régions sont sous contrôle ukrainien et ne sont pas concernées par les combats et l’accueil de personnes en provenance de ces dernières ne se justifie pas. La preuve en est que des personnes bénéficiant du statut de protection S se rendent régulièrement dans ces régions depuis la Suisse ! Le statut S ne doit plus non plus s’appliquer aux étrangers vivant en Ukraine, ces derniers pouvant retourner dans leur pays d’origine.

La restriction du statut S s’impose également au regard de l’explosion des coûts. Depuis l’entrée en vigueur du statut S en 2022, la Confédération a dépensé à elle seule environ 3 milliards de francs. Malgré cette somme faramineuse, le Conseil fédéral demande un crédit supplémentaire de 185 millions de francs pour 2024, qui devraient également être comptabilisés de manière extraordinaire. Le groupe UDC s’y opposera à l’unanimité.

Pas de milliards supplémentaires pour l’Ukraine

Le groupe UDC rejette les motions 23.342223.3423 et 23.3424 « Augmenter l’aide humanitaire en faveur de l’Ukraine par le biais d’une dépense extraordinaire. Une mesure qui est dans l’intérêt de la Suisse et contribuera à la sécurité et à la solidarité européennes », déposées par le Centre, le PS et les Vert’libéraux. Cette demande est motivée par le fait que la Suisse serait l’un des derniers pays à aider l’Ukraine en comparaison internationale. C’est pourtant l’inverse qui est vrai : au cours des 4 prochaines années, la Suisse lui fournira une aide au développement de plus de 11 milliards de francs ; rapport aux normes internationales, les prestations de la Suisse sont massivement plus élevées : rien que l’année dernière, plus de 4.6 milliards de francs ont été dépensés dans la coopération internationale.

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